quinta-feira, outubro 03, 2019

Quinta, 3.
Quem der um salto à Internet, verificará que a França fervilha de curiosidade e espanto com a revelação da vida íntima do seu autor querido Julien Green. Sobretudo os meios católicos fervem de assombro com as páginas inéditas do primeiro volume do Diário. Eu próprio estou abasourdie com o que leio. Já suspeitava que em grande medida a representação do autor era uma invenção. Mas não podia imaginar que o lado obscuro da personagem fosse o que ela deixou escrito. Assim, acho por comparação com Gide que Green dizia ser uma imagem recriada, o autor de Faux-Monnayeurs  ou L´imoraliste é bastante mais original e corajoso. Mas reservo-me para a leitura do primeiro volume.

         - E decerto para os seguintes, se tivermos em conta este texto:  

Green a-t-il voulu que ces centaines de pages, aux innombrables passages pornographiques et vulgaires biffés, soient publiées aujourd’hui ? Dans sa préface au Journal Intégral, Tristan Gervais de Lafond l’affirme. Nous sommes enclins à le croire. "Julien Green avait indiqué son opposition à toute publication [du journal] dans son intégralité avant qu’un délai de cinquante ans ne fût passé depuis les évènements relatés". Le délai semble respecté pour ce premier tome qui concerne les années 1919 à 1940 – même s’il aurait pu être publié depuis au moins 1990… (Les trois tomes suivants, qui nous révèleront d’autres secrets, sont annoncés à partir de 2021).  L’édition qui paraît aujourd’hui comprend le Journal original complété des très long passages rayés, lesquels figurent en italique dans cette version définitive. Les éditeurs du livre estiment que plus de la moitié du Journal a été ainsi rajoutée, c’est dire l’importance de l’œuvre censurée.

         - Entre tanta surpresa, na base da qual dorme uma monstruosa mentira, está também a descoberta Robert de Saint-Jean. Sempre Julien Green afirmou que a amizade que os unia era platónica e que com o amigo « dos bons e maus momentos » nunca existiu nenhuma relação sexual. Mas o texto de Frédéric Martel que poderão ler na íntegra na Net e de que me tenho servido aqui mostra o contrário. Aquilo valia tudo: masturbação mútua, sodomização à vez e, sobretudo, annulingus, especialidade de Green. Aqui deixo outro excerto.  


Platonique, la relation le fut dans les livres. Elle ne l’est plus du tout dans l’intégrale du journal. A plusieurs dizaines de reprises, Julien Green qui parle de Saint-Jean comme son "petit garçon" (plus loin il l’appelle Bobby, à l’américaine), décrit avec les détails les plus pornographiques sa sexualité avec l’être aimé : "Robert est si aimant et toujours si gai. Nous avons fait l’amour plusieurs fois récemment et avec beaucoup d’ardeur" (p. 205, p. 209). "L’autre soir, [j’ai] fait l’amour avec Robert. Je lui ai sucé le trou du cul, c’est la forme de plaisir que je préfère. Pourquoi ? Je ne peux pas le dire. Est-ce parce qu’elle est plus indécente que les autres ? Je ne le crois pas. Mais le trou du cul qui est au centre même de l’être en est la partie la plus secrète et qui l’a, qui le suce, peut se flatter vraiment de posséder un être" (p. 215). "J’ai sucé [Robert] pendant qu’il m’enfonçait un doigt dans le cul et j’ai avalé son foutre puis il m’a branlé. Rarement l’amour m’a autant plu" (p. 547).